Toujours basé. Deux extraits choisis,
1er,
Au-delà des droits des femmes, quels autres domaines prioritaires la philanthropie doit-elle investir ?
Le débat public est depuis plusieurs décennies crispé autour de la question des banlieues, des quartiers, des cités. Séparatisme, communautarisme, islamisme, djihadisme, radicalité, bandes rivales… pléthore de mots pour évoquer un mal profond qu’on ne sait pas nommer précisément, parce qu’on est loin de faire la bonne analyse.
La philanthropie a un rôle fondamental à jouer pour mieux cerner ces maux et nous aider à retrouver notre équilibre, notre cohésion sociale.
La jeunesse défavorisée, qu’elle soit des quartiers, des zones rurales ou péri-urbaines, a besoin d’aide. Comme l’ont fait, au lendemain de la guerre, les Francs et Franches camarades, la Ligue de l’enseignement et les Éclaireurs de France, la question que nous devons nous poser collectivement est simple : comment accompagner nos enfants, leur donner accès à l’éducation, comment les aider à forger leur esprit critique, comment leur assurer les moyens de leur émancipation en levant tous les déterminismes qui pèsent sur eux ?
2eme et conclusion,
En tant que militante et figure du féminisme, quelle est votre plus grande satisfaction ?
Je n’ai pas encore de grande satisfaction, parce qu’il ne faut s’enorgueillir de rien et continuer inlassablement à œuvrer en se disant que ce qu’on fait n’est jamais assez. Mais il est vrai que lorsque que je me déplace bénévolement dans les collèges et lycées de France et que j’arrive dans une classe où les murs sont tapissés des travaux des élèves réalisés en amont de mes interventions et qui font référence à mes films et mes livres, je me dis que tout cet investissement n’est pas vain. Apporter sa pierre à l’édifice et faire sa part comme le colibri, ça n’est pas une satisfaction, mais la source de ma motivation à poursuivre l’effort.