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Je vous partage une question un peu technique depuis https://jlai.lu/post/9012516 :

Interesting excerpt of Belgian law:
(fr)


§ 3. La fonction de membre du service de médiation est incompatible avec :
1° un mandat public rémunéré;
2° un mandat public conféré par des élections;
3° la profession d'avocat;
4° la fonction de notaire, magistrat ou huissier de justice;
5° un mandat ou une fonction au sein : …


(en; machine translation)

§ 3. The member of the mediation service is incompatible with:
1° a paid public mandate;
2° a public mandate conferred by elections;
3° the legal profession;
4° the function of notary, magistrate or judicial officer;
5° a warrant or function within: …


Item ③ is a bit surprising. I think I would want mediators to have as much legal background as possible since it is those skills that are used. What am I missing?

Or is it just that mediators cannot work in the legal field in parallel to their mediation gig due to potential conflicts of interest like representing an entity who may need mediation?

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'est à la sortie des studios de télé, une fois caméras et micros éteints, que se glanent souvent les éléments les plus marquants d'un point de vue politique.

Le soir du 11 juillet, Georges-Louis Bouchez, président du MR, est invité à participer à l'émission Jeudi en prime aux côtés de Maxime Prévot, président des Engagés, pour détailler leurs accords de gouvernement. À leur sortie du studio, Jean-Paul Philippot, CEO de la RTBF, saisi par la dureté de la déclaration de politique communautaire (DPC) à l'égard de son média, fonce sur eux et interpelle le président du MR en s'insurgeant contre les coupes budgétaires que lui impose cette DPC. Le ton monte. "Jean-Paul Philippot avait l'air en panique", nous glisse un témoin. "Comme si on venait de lui couper les vivres.""Il y a eu un échange animé, mais ce n'était pas un clash", tempère la porte-parole de la RTBF. Une mise à la diète forcée

La coalition "Azur", qui unit le MR et Les Engagés à la Fédération Wallonie-Bruxelles, et en Wallonie, vient en effet d'annoncer sa volonté de mettre la RTBF à la diète forcée. La dotation du groupe audiovisuel public sera plafonnée durant toute la législature avec un impact de 70 millions d'euros.

La désignation de Jacqueline Galant (MR) s'inscrit d'ailleurs dans cette logique : le président du MR a désigné un tempérament rugueux, capable d'appliquer les coupes budgétaires sans coup férir. Jacqueline Galant (MR) : les raisons de la résurrection de la "Maggie De Block wallonne"

Lors de l'échange avec le Montois, Jean-Paul Philippot fait valoir, notamment, les bons résultats de son média. "Jean-Paul Philippot a marqué, via la RTBF, une empreinte importante dans l'espace francophone, et il s'est étonné qu'on le lui reproche, en baissant ses moyens", pointe un témoin de la scène. Il souligne notamment les centaines d'emplois indirects, indépendants et PME, qui dépendent de la production locale de la RTBF.

Georges-Louis Bouchez ne se démonte pas. "M. Philippot, vous êtes brillant et j'ai beaucoup d'estime pour vous. Mais vous dirigez la seule chaîne publique au monde à avoir tous les droits du sport en clair", lui rétorque-t-il.

C'est là un point central de la DPC qui précise que la RTBF "reverra sa politique d'acquisition des droits de diffusion en clair de programmes, notamment sportifs, de telle manière à ne pas empêcher les chaînes de télévision privées belges francophones qui le désirent de les acquérir au prix du marché".

Entre les téléfilms français, The voice, le Grand Cactus, qu'y a-t-il comme émission de service public à part la case mercredi soir (Investigation et QR)?

"Vous avez reçu deux pourcents de subsides en plus de l'indexation. Comment ont fait les autres médias, sans ces aides, durant la crise ?", poursuit Georges-Louis Bouchez. "À côté, de cela, prenons la grille de programme de la RTBF : entre les téléfilms français, The voice, le Grand Cactus, que reste-t-il encore comme émission de service public à part la case mercredi soir (Investigation et QR) ? Et en radio, quel est le rôle de service public de Vivacité, si ce n'est de concurrencer Bel RTL, et celui de Tipik, si ce n'est de concurrencer Radio Contact ? En fait, vous bloquez la moitié de la bande FM pour concurrencer le privé. Quand vous aurez tué tout le secteur privé, on ne sera plus en démocratie."

Le Montois ajoute que, au vu des efforts budgétaires que devra consentir la Fédération Wallonie-Bruxelles, sa priorité sera davantage d'ouvrir des crèches et des écoles que de financer les droits télés pour le sport, ou des émissions de divertissement.

La discussion est animée. Elle dit, avec d'autres mots, ce qu'esquisse déjà la DPC qui prévoit que "la RTBF se recentrera sur ses missions de service public : l'information, la culture et l'éducation permanente", soulignant le fait que "le RTBF n'a pas nécessairement pour vocation d'être le centre de gravité du paysage audiovisuel belge francophone."

Contextualisons. La position du MR vis-à-vis de la RTBF, que Georges-Louis Bouchez juge trop financée (Ndlr : 366,9 millions d'euros de dotation en 2023), est connue depuis bien avant les élections. Le président du MR a par ailleurs rompu avec le style classique des présidents de parti, qui voulait qu'on ne s'attaque pas directement au quatrième pouvoir, en invectivant régulièrement des journalistes. Ceux de la RTBF en ont notamment fait les frais. À Reyers, des inquiétudes

La victoire éclatante du MR lors du scrutin du 9 juin ne pouvait donc que susciter une certaine inquiétude, dans les couloirs de Reyers. Le contenu de la déclaration de politique communautaire, annoncé lors d'une conférence de presse le 11 juillet, a confirmé certaines de ces craintes.

Rien n'est encore coulé dans le marbre, toutefois. Des discussions budgétaires vont avoir lieu. La RTBF se fait doucement à l'idée de devoir renoncer à ses 2 % de subsides en plus de la dotation, tout en espérant conserver l'indexation, si l'entreprise se montre capable de faire des économies par ailleurs.

La composition du prochain conseil d'administration de la RTBF, et l'identité de son prochain président en particulier, donnera probablement une indication plus précise encore des tendances que souhaite imprimer la nouvelle majorité.

Certains ne peuvent s'empêcher de penser que, en filigrane dans cette affaire, vient s'insérer la vieille croisade de Georges-Louis Bouchez pour bousculer un système médiatique qu'il juge dominé par les idées et les journalistes de gauche. "Vous préparez la plus grande cure d'austérité qu'ait connue la Fédération Wallonie-Bruxelles" La guerre culturelle de Bouchez

Car Georges-Louis Bouchez a entamé voici plusieurs années une "guerre culturelle" (sic) qui vise à imposer dans l'espace public des thèmes de droite, comme la lutte contre le wokisme, afin de remporter la bataille des idées, puis celle des urnes.

Le Montois, puisque les rédactions doivent être indépendantes du pouvoir politique, serait-il donc tenté d'affaiblir autrement la RTBF, via son financement et la redéfinition de ses missions de base ?

"Le problème, pour nous, ce n'est pas tant la ligne éditoriale, même si celle de la Première n'est clairement pas notre tasse de thé, que la ligne stratégique de la chaîne. Attention, l'idée n'est vraiment pas de faire de la RTBF une chaîne soporifique, ni de les rendre eunuques", objecte une source libérale. "L'enjeu, c'est l'équilibre avec le privé. Paradoxalement, Georges-Louis Bouchez admire le talent de manager de Jean-Paul Philippot. Il le compare au Rupert Murdoch (magnat australien) de la presse francophone et, dans sa bouche, c'est un compliment. Au point que le MR a envisagé de lui proposer le portefeuille de ministre des médias. Il le voit comme celui qui est parvenu à sortir la RTBF de son image de chaîne ringarde, pour la rendre désirable. En fait, si personne ne lui met de balises, il tuera RTL-TVI et tout le secteur privé. Le problème, c'est que son média a été trop biberonné à l'argent public du temps du ministre Jean-Claude Marcourt (PS)."

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https://canvas.fediverse.events

Le logo Jlailu est déjà en place, je propose de faire un drapeau belge à droite

!forumlibre@jlai.lu ou le Matrix Jlailu pour discuter

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La belgique sur le Canvas Lemmy (canvas.fediverse.events)
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Je suis en train d'essayer de faire le pays sur le Canvas, n'hésitez pas à venir aider. ! https://canvas.fediverse.events/#x=461&y=441&zoom=10&tu=https%3A%2F%2Ffiles.catbox.moe%2F858atk.png&tw=60&tx=440&ty=412&ts=ONE_TO_ONE

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Le nombre de multipropriétaires belges a grimpé de 7% entre 2022 et 2023, pour atteindre 1,15 million, soit 10% de la population, selon les données de BNP Paribas Fortis et du SPF Finances. Parmi ceux-ci, 221.000 contribuables détiennent au moins une résidence secondaire à l'étranger et 931.000 détiennent plusieurs biens en Belgique.

Mais derrière ces chiffres haussiers se cache une autre réalité. Le marché immobilier s'est en effet refroidi l'année dernière suite à la hausse des taux d'intérêt. L'octroi de crédits hypothécaires a baissé de 30% en 2023. Ce recul est encore plus marqué sur le marché des secondes résidences, puisque BNP Paribas Fortis enregistre une chute de 36% des transactions. " "La brique est de plus en plus une valeur refuge pour les investisseurs en quête de rendement." "

Montant emprunté moins élevé

Et pour la première fois en cinq ans, le montant emprunté pour financer l'achat d'une résidence secondaire a diminué, passant de 236.700 euros en 2022 à 219.700 euros en 2023 (-7%). "Cela peut s’expliquer par le souhait des emprunteurs de compenser la hausse des taux par un apport de fonds propres plus important", indique Valéry Halloy, porte-parole de la banque BNP Paribas Fortis (BNPPF).

La banque observe également une hausse constante des achats visant à dégager des revenus locatifs. Deux tiers (66%) des résidences secondaires financées l'année dernière par BNP Paribas Fortis étaient des investissements, contre "seulement" 56% en 2019. "Preuve que la brique est de plus en plus une valeur refuge pour les investisseurs en quête de rendement", souligne la banque. Cette tendance à l'investissement locatif s'accentue encore plus dans les villes universitaires comme Bruxelles (77%), Liège (67%), Louvain (71%), Gand (68%) ou Mons (81%).

-36%

Dossiers

Le nombre de dossiers de financement d'une résidence secondaire a chuté de 36% en 2023 chez BNP Paribas Fortis.

93% des achats en Belgique

La plupart des acquéreurs d'une résidence secondaire (93%) ont jeté leur dévolu sur la Belgique l'an dernier. "L'investissement belgo-belge offre un triple avantage: une jouissance plus régulière du bien, une plus grande simplicité dans la gestion locative ainsi qu'une plus grande facilité d'obtention d'une hypothèque auprès de son banquier", explique BNPPF.

La côte belge reste prisée par les résidents secondaires, malgré une sévère chute de la demande l'année dernière (-42%). 7% des secondes résidences ont été achetées au littoral, principalement à Ostende (18%), Knokke (7%) et Bruges (6%). L'Ardenne belge représente 4,5% des secondes résidences achetées en Belgique l'an dernier. Bastogne (10%) occupe la première marche du podium, suivie par Verviers (9%) et enfin Spa (4,5%).

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lalibre.be Des interfaces truquées sur tous les sites contrôlés par le SPF Economie Belga Belga ~2 minutes

Dans 70% des cas belges, deux pratiques douteuses au moins étaient utilisées, prévient mardi le SPF Economie.

Les contrôles, qui ont eu lieu entre le 29 janvier et le 2 février dernier, ont mis l'accent sur les sites web et les applications proposant des abonnements à des produits ou à des services. "Il s'agit par exemple de la livraison hebdomadaire de repas ou de fleurs, mais aussi d'abonnements à des plateformes de streaming ou à des contrats d'entretien. Les entreprises ont été sélectionnées sur la base de signalements et d'un échantillonnage", précise le SPF Economie. La Fédération wallonne de l'agriculture victime de cyber-criminels qui pensaient s'en prendre au Service public de Wallonie

Plus de 600 sites internet ont été contrôlés dans le monde, dont 13 en Belgique. "En Belgique, des pratiques ont été détectées particulièrement fréquemment au cours de la campagne de contrôle: des pratiques suspectées d'être 'sournoises', telles que l'impossibilité de désactiver le renouvellement automatique d'un abonnement lors de l'achat, et des pratiques 'd'interface interference', telles que le pré-cochage des abonnements", détaille le SPF.

Des interfaces truquées ou "dark pattern" ont été détectées sur 75,7 % des entreprises contrôlées au cours d'une enquête internationale. Elles sont conçues pour inciter les consommateurs à entreprendre des actions qui ne sont souvent pas à leur avantage. Au niveau belge, tous les sites web contrôlés présentaient au moins un dark pattern, et près de 70 % d'entre eux ont même eu recours à deux pratiques trompeuses ou plus.

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Simple Xposed module to support the Belfius app on Rooted devices!

Source
https://github.com/Rikj000/Belfius-Root#belfius-root

License GPLv3

Motivation
Belfius bank was pretty cool about having a rooted device in the past,
they just threw a dismissible warning about security risks of using a rooted device,
and then allowed you to keep using their app.

However on 2024-07-01 this changed.
Nowadays they assume that you're an idiot that will not be able to keep your own device safe if you have root.

I do not agree with that assumption, and likely neither do you.
Only power users that have a good idea of what they're doing tend to root their own devices.

After only a hand full of transactions, done through the tedious browser process,
I grew agitated enough to do the research to write this module.

Hope you'll enjoy this module and the ability to stay rooted!

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lalibre.be Bornes de recharge : pourquoi autant de retard en Wallonie ? Nicolas Gobiet 7–9 minutes

Recharger sa voiture électrique sur une autoroute wallonne ? Un véritable casse-tête pour de nombreux usagers. Sur la carte européenne des bornes de recharge, la Région s'apparente en effet à véritable désert : seulement 2 486 stations de recharges existent, contre 14 344 côté flamand. "C'est catastrophique. On est un trou noir en Europe", assène Julien Matagne (Les Engagés), anciennement membre de la Commission mobilité du parlement wallon. Un retard notamment déploré par plusieurs exploitants. Explications. Un problème politique

À l'heure actuelle, la Wallonie accueille seulement 13,33 % de l'offre totale des stations de recharge belges. En Flandre, on avoisine les 76,9 %, selon un recensement de mai 2024. Ce contraste flagrant entre les deux entités agace de nombreux acteurs du secteur." Le réseau de mobilité électrique s'est essentiellement développé ces cinq dernières années en Belgique. Mais, rien n'a bougé au niveau des bornes wallonnes", détaille David Germani, chargé des affaires publiques pour la société Fastned. "C'est un choix purement politique, on n'a pris aucune initiative sous cette législature alors qu'une véritable demande existe", surenchérit Philippe Vangeel, directeur opérationnel de EV Belgium, la fédération de la mobilité zéro émission. 50 000 bornes de recharge menacées de devenir hors service, déjà plusieurs utilisateurs touchés : voici pourquoi

Entre 2019 et 2024, le parc automobile électrique est pourtant passé de 2 398 à 17 299 voitures en Wallonie. Les ventes de ces véhicules nouvelle génération sont donc en pleine croissance. Mais si les affaires ont fleuri pour les constructeurs automobiles, le nombre de bornes de rechargement n'a, quant à lui, pas suivi la même dynamique. Au début de la législature, les mesures gouvernementales en la matière sont restées maigres, voire inexistantes. C'est finalement en bout de course que des initiatives ont vu le jour. En février 2023, dans le cadre du plan de relance, le gouvernement wallon a acté un projet de déploiement de 70 000 bornes à l'horizon 2030. Problème : pour les opérateurs, ce développement reste entaché de plusieurs retards. Lenteurs et conservatisme

Au volant des opérations : le ministre écologiste de l'Énergie et de la Mobilité, Philippe Henry, concentre les griefs. Chez Fastned, on s'étonne notamment de l'absence de demande des instances régionales : "La Wallonie reste le seul endroit d'Europe occidentale a ne pas avoir lancé le moindre appel d'offres public en mobilité électrique ces dernières années. À notre dernier conseil d'administration à Amsterdam, j'avais d'ailleurs du mal à traduire les raisons de ce mauvais développement. Tout simplement parce qu'il n'y avait pas d'explication logique", explique David Germani. En coulisses, certains exploitants évoquent des réunions effectuées avec l'administration restées sans suite et une mauvaise communication globale. Philippe Henry, ministre wallon du Climat et de l'Energie (Ecolo) sortant, conteste vigoureusement un manque de volonté de l'exécutif.

Côté politique, sur les bancs des Engagés, on regrette le manque de confiance du ministre envers les entreprises. "La méthodologie depuis le début s'avère mauvaise. Il y a eu une véritable défiance à l'égard d'acteurs privés. On a privilégié une sorte de conservatisme, tout en protégeant la SOFICO et ses concessionnaires en empêchant la concurrence privée de s'installer", regrette le centriste Jean-Luc Crucke. Son confrère, Julien Matagne abonde en ce sens :"Pour que le privé fonctionne, il faut que le public l'anime, l'encourage, lui fasse comprendre qu'ils ont à gagner en investissant chez nous. Philippe Henry ne l'a pas assez fait". Les objectifs du ministre wallon semblent aussi avoir beaucoup fluctué au cours de la législature, ce qui n'a pas aidé à tarir les critiques de ses opposants. "On nous avait annoncé, au départ, 12 000 points de charge, puis 6 000. Aujourd'hui, on est encore en dessous", poursuit l'élu du Hainaut. Une augmentation de 108 %

Louis-Charles Mosseray, General Manager chez Electra, un de leaders du marché sur le Vieux continent, tient tout de même à nuancer le tableau. "Sur l'année écoulée, on remarque un essor important du nombre de points de charge rapide". En terres wallonnes, on compte aujourd'hui 352 stations de ce type, soit 183 de plus qu'en mai dernier. Telenet se lance sur le marché des bornes de recharge pour véhicules électriques

La Wallonie bénéficie donc du meilleur taux de pénétration du Royaume avec une augmentation de 108 % de son nombre de station de recharge rapide, selon des données de la fédération de l'Automobile et du Cycle (FEBIAC). Pour Louis-Charles Mosseray, la Wallonie a su tirer profit de ses retards en investissant majoritairement dans les technologies dernier cri : "On ne peut pas comparer des pommes et des poires. Une borne lente alimente complètement un véhicule en 6 heures, alors qu'une rapide réalise ce travail en environ 20 minutes. Vous avez donc besoin de 25 fois moins de bornes. En Flandre et dans la capitale, on retrouve surtout des équipements lents". Précisons que les Bruxellois font d'ailleurs moins bien en la matière que les Wallons : leur nombre de bornes rapides n'étant passé que de 23 à 33 entre mai 2023 et 2024, toujours selon les données de la FEBIAC. Des objectifs européens

Malgré ses efforts de fin de législature, la Wallonie joue contre la montre. Un règlement européen AFIR (Alternative Fuel Infrastructure Regulation), adopté en juillet 2023, oblige les pays membres à installer des bornes de recharges rapides tous les 60 kilomètres sur certains axes centraux de leur réseau routier. Pour Julien Matagne, "les choses vont devoir s'accélérer, cela devra devenir une priorité pour les prochains gouvernements". D'autant plus que, sauf revirement des conservateurs européens du PPE, la vente de voitures thermiques sera interdite à l'horizon 2035, augmentant de facto le nombre de véhicules électriques circulant sur les routes. Alors une question se pose : le sud de la Belgique est-il préparé à fournir en énergie cette affluence de voitures électriques ? Voitures électriques, la fin pour les garagistes ?

Pour une partie des entreprises privées, le doute demeure. Selon Philippe Vangeel, cela dépendra des ambitions politiques, "le gouvernement devra enclencher la première, les acteurs commerciaux feront le reste".

Powerdot, Electra ou encore Sparki. Récemment diverses entreprises spécialisées dans la recharge électrique ont manifesté leurs intentions de développer leur activité sur le sol wallon. "On se situe à l'année zéro, tout reste à faire", concède David Germani.

Si la mise en place a pris du temps, les choses semblent donc enfin s'accélérer. Du côté de la SOFICO, la société de financement complémentaire des infrastructures wallonnes, on affirme d'ailleurs que les objectifs qui lui ont été assignés sont pratiquement remplis : "Nous devons atteindre 11 000 kW pour mi-2026, à dater d'une comptabilisation de février 2020. Avant cette date, 1 900 kW étaient installés et nous avons actuellement 8 850 kW installés sur notre réseau. Il reste donc 4 050 kW à installer, nous sommes au deux-tiers". Alors ce coup d'accélérateur tardif sera-t-il suffisant pour rattraper l'écart wallon ?

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